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Histoire de l’exposition et réflexions des curateurs

Le regard de Pierre BRANDA, historien incontournable des deux Empires et commissaire de l’exposition

Les parcours des Empereurs Français et de la famille Grimaldi s’entrecroisent tout au long du XIXe siècle. Cette exposition a-t-elle pour but d’éclairer tout ce pan méconnu de l’histoire ?

En effet, nous souhaitons vraiment que le visiteur découvre une histoire aussi inédite que passionnante. Notre récit traverse tout le XIXe siècle avec les destins croisés de Napoléon Ier, Joséphine, Napoléon III, Eugénie et des princes de Monaco, d’Honoré V à Albert Ier.

Loin d’être anecdotiques, leurs rencontres illustrent un temps exceptionnel, de la cour de Joséphine à la fête impériale de Napoléon III, mais aussi racontent la fondation du Monaco que nous connaissons aujourd’hui.

Car disons-le, sans les Napoléons, la principauté d’aujourd’hui n’existerait pas.

Pourriez-vous nous raconter cette nuit historique où le Prince héréditaire de Monaco est tombé sur Napoléon lors du débarquement de Golf Juan, le 1er mars 1815 ?

Après 300 jours d’exil, Napoléon revient de l’île d’Elbe pour reprendre son trône. Il n’a que 800 hommes avec lui. Le pari est fou mais il le réussira en seulement 20 jours et sans tirer un coup de fusil.

Au début de ce que l’on appellera le vol de l’Aigle, Napoléon rencontre le prince de Monaco, Honoré V, qui rentre dans ses Etats. Alexandre Dumas immortalisera d’ailleurs la rencontre dans l’un de ses livres.

Honoré ne suit pas Napoléon mais nous avons là un croisement des destins tout à fait exceptionnel, la rencontre plutôt épique de deux dynasties qui finiront par se lier à tout jamais.

Cette exposition va présenter un panel très original d’objets et de documents. Tous les grands  musées français collaborent à cette exposition unique, ainsi que les archives du palais princier de Monaco et la collection David et Mikhail Iakobachvili. Quelles sont les grandes originalités de cette exposition de premier plan ?

Plus de 180 oeuvres seront exposés, ce qui constitue une réunion tout à fait exceptionnelle. Il est rare de disposer d’autant de pièces pour raconter le XIXe siècle monégasque et napoléonien. Notre ambition se veut grande car nous souhaitons recréer l’ambiance des palais impériaux, reconstituer les règnes des princes de Monaco à travers le faste de cour comme l’intime des souverains. Bijoux de Joséphine, tabatières de prestige, documents fondateurs, objets personnels, trône et apparat, oeuvres emblématiques, rien ne manque pour faire de cette exposition un véritable évènement. Parmi ce que nous présentons, de nombreuses pièces sont inédites. Je pense par exemple à cette fabuleuse pendule à l’oiseau appartenant à la famille impériale, éblouissante et originale, qui est à elle seule un véritable spectacle et que personne n’a encore vu. Avant tout, nous souhaitons que le visiteur soit pleinement immergé dans plusieurs époques aussi fascinantes qu’instructives. Cette histoire qui s’incarne dans plusieurs personnages se veut vivante et empreinte d’émotions. Sans le sentiment, la complicité, le respect et l’affection entre nos grandes figures, notre histoire n’existerait tout simplement pas. « Monaco et les Napoléons » reste avant tout une formidable aventure humaine.

Avez-vous prévu de présenter aux visiteurs des documents uniques, jamais montrés jusqu’à présent lors d’exposition ?

La perspective de l’exposition en elle-même est tout à fait nouvelle et inédite.

Elle embrasse une période fondamentale de l’histoire de la Principauté, qui, tombée dans l’abîme à la suite de la Révolution française, se relève une première fois en 1814, résiste à la sécession de 80 % de son territoire en 1848 et bâtit les fondations de son renouveau économique, politique et diplomatique sous le Second Empire.

Après 1870, la vie intense créée à Monte-Carlo résonne, en quelque sorte, durant toute la Belle Epoque, comme un prolongement de la «fête impériale».

Beaucoup de documents des Archives du Palais ne sont jamais ou très rarement montrés, en effet. Des oeuvres jamais vues sont issues d’une branche collatérale de la famille princière, aujourd’hui allemande.

Les « Napoléon » ont-ils eu un rôle majeur dans l’histoire de la Principauté. 

Napoléon Ier doit son ascension et son apothéose à la Révolution française, pendant que les princes de Monaco subissent la Révolution, sont déchus de leur souveraineté par l’annexion de la Principauté à la République française en 1793.

Devenus français, les Grimaldi sont des soldats du Consulat et de l’Empire. Le futur prince Honoré V est fait baron de l’Empire et grand écuyer de Joséphine à La Malmaison.

Il faut attendre la chute de l’Empire pour que la Principauté soit restaurée dans ses frontières de 1792. Lorsque Louis-Napoléon Bonaparte est élu président de la République française en 1848, Menton et Roquebrune viennent de se séparer de la Principauté, et l’Italie, qui cherche à s’unifier, ne
rêve que d’englober Monaco.

Le traité franco-monégasque du 2 février 1861 permet à la Principauté de survivre en tant qu’État
et conditionne son renouveau économique en prévoyant son désenclavement par la route et le chemin de fer.

Le regard de Thomas FOUILLERON, directeur des Archives et de la bibliothèque du Palais princier de Monaco et de Thomas BLANCHY, adjoint au directeur des Archives et de la bibliothèque du Palais princier de Monaco, commissaires-adjoints de l’exposition.

Pourquoi avoir fait le choix d’apporter tout votre concours à cette exposition originale ?

L’enjeu est évidemment de faire mieux comprendre un moment charnière de l’existence de Monaco, en relation avec ces deux temps particuliers de l’histoire de France que sont le Premier et le Second Empire. Il s’agit de mettre en perspective, tout en proposant une vision incarnée, à travers l’évocation des relations personnelles qui ont pu exister entre les Bonaparte et les Grimaldi.

L’idée de l’exposition est en adéquation avec la vocation scientifique et la mission de bonne divulgation générale que s’assignent les Archives du Palais princier depuis leur organisation en 1881.

What We Offer

Exhibitions, events and digital art experiences, crafted with brilliance, love, precision and pride.

Piter Bowman

Creative Director

L'organisation

Commissariat

Commissariat général : Pierre Branda, Directeur scientifique de la Fondation Napoléon

Commissariat-adjoint : Thomas Fouilleron, Directeur des Archives et de la Bibliothèque du Palais princier de Monaco et Thomas Blanchy, Adjoint au directeur des Archives et de la Bibliothèque du Palais princier de Monaco

Organisateur et mécène

Musée Collection des Arts – David et Mikhail Iakobachvili

En collaboration avec la Fondation Napoléon

Mr.David&Mikhail Iakobachvili’s Family Office

Margarita Tsvetkova, Directrice administrative

Coordination générale

Olga Tararine

Scénographie

Svetlana Churaeva, Directrice artistique du Musée Collection des Arts

Yana Strevy, Directrice artistique adjointe du Musée Collection des Arts

En collaboration avec William Chatelain et Augustin Serres, Grimaldi Forum Monaco

Ambassadeur

Louis Ducruet